Commode en bois de satiné et d’amarante ornée de bronzes ciselés et dorés 

France, vers 1770
Estampillé J.H. RIESENER 
Jean-Henri Riesener (1734−1806) 
Satiné, amarante, bronze ciselé et doré 
Dessus de marbre blanc

Provenance

  • Descendance de Riesener 

À léger ressaut central, elle présente, dans la ceinture trois tiroirs, et en dessous, deux tiroirs plus importants. Elle est ornée de bronzes ciselés et dorés tels que les frises, à motifs d’entrelacs et de feuilles de laurier, les encadrements à motifs de feuilles d’eau et de perles, les chutes ornées de volutes, de feuilles d’acanthe et de feuilles, les rosaces, les poignées formant anneaux à motif de feuilles de laurier, les entrées de serrures à rubans, le tablier à motif de feuilles d’acanthe, entourant un cartouche du même feuillage, et les sabots en forme de pattes de lion, surmontées de feuillage. 

Jean-Henri Riesener (1734−1806) 

Né à Gladbeck (Westphalie), Riesener arriva à Paris vers l’âge de vingt ans et effectua son apprentissage auprès de Jean-François Œben, ébéniste de Louis XV ayant ses ateliers à l’Arsenal. À la mort de ce dernier en 1763, il reprit l’atelier pour le compte de sa veuve qu’il épousa en 1767. Reçu maître le 23 janvier 1768, il reprit l’atelier et le logement de son maître à l’Arsenal où il resta au moins jusqu’en 1798 et acheva le fameux bureau à cylindre de Louis XV, commencé en 1760 et qui sera livré en 1769.

À la retraite de Gilles Joubert, en 1774, il est nommé ébéniste ordinaire du Mobilier de la Couronne et fournit au Garde-Meuble de la Couronne un nombre considérable de meubles illustrant toutes les facettes de l’ébénisterie. Il travailla non seulement pour la Cour mais pour les plus hauts personnages du Royaume : les frères du Roi, comte de Provence et d’Artois, Mesdames, filles de Louis XV, les ducs d’Orléans, de Penthièvre, de La Rochefoucauld, de Biron. Il contribua à décorer les résidences royales importantes, telles que Versailles, Fontainebleau, Trianon et Marly. 

Lorsqu’en 1784 Thierry de Ville‑d’Avray devint intendant du Garde-Meuble de la Couronne, il exigea de Riesener qu’il présente des devis préalables, ce que le maître refusa de faire ; il fut alors remplacé par le marchand mercier Dominique Daguerre et l’ébéniste Guillaume Benneman. Riesener conserva toutefois les faveurs de la reine qui lui commanda tout le mobilier d’ébénisterie de Saint-Cloud. 

  • Hauteur : 94 cm – 37 inches
  • Longueur : 152 cm – 59 1⁄2 inches
  • Profondeur : 62 cm – 23 3⁄4 inches

    • Jean-Henri Riesener, Commode du cabinet de travail de Louis XVI au Petit Trianon, 1777, Versailles, Châteaux de Versailles et de Trianon (inv. V 5198)

    • Jean-Henri Riesener, Commode de la bibliothèque de Louis XVI à Versailles, 1778, Versailles, Châteaux de Versailles et de Trianon (inv. V 5885)

    • Jean-Henri Riesener, Commode livrée pour le service des Enfants de France à Versailles le 10 avril 1779 

    • Daniel Alcouffe, La folie d’Artois, Paris, Antiquaire à paris, 1988, p. 209.

    • Claude Bouzin, Meuble et artisanat, du XIIIau XVIIIsiècle, Paris, Éditions de l’amateur, 2003, p. 191–192.

    • Daniel Meyer, Le Mobilier de Versailles XVIIe et XVIIIe siècles, Tome 1, Dijon, Éditions Faton, 2002, p.72–73.

  • Hauteur : 94 cm – 37 inches
  • Longueur : 152 cm – 59 1⁄2 inches
  • Profondeur : 62 cm – 23 3⁄4 inches

    • Jean-Henri Riesener, Commode du cabinet de travail de Louis XVI au Petit Trianon, 1777, Versailles, Châteaux de Versailles et de Trianon (inv. V 5198)

    • Jean-Henri Riesener, Commode de la bibliothèque de Louis XVI à Versailles, 1778, Versailles, Châteaux de Versailles et de Trianon (inv. V 5885)

    • Jean-Henri Riesener, Commode livrée pour le service des Enfants de France à Versailles le 10 avril 1779 

    • Daniel Alcouffe, La folie d’Artois, Paris, Antiquaire à paris, 1988, p. 209.

    • Claude Bouzin, Meuble et artisanat, du XIIIau XVIIIsiècle, Paris, Éditions de l’amateur, 2003, p. 191–192.

    • Daniel Meyer, Le Mobilier de Versailles XVIIe et XVIIIe siècles, Tome 1, Dijon, Éditions Faton, 2002, p.72–73.